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J’ai testé la MDMA !!


Appelé aussi la drogue « de l’amour », elle fait son grand retour sur le « marché » depuis plus d’un an. Il s’agit d’un dérivé de l’ecstasy, qui reste moins convoité que le cannabis mais qui talonne la cocaïne. En 2016, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies rend un rapport selon lequel plus 13 millions des 15-64 ans ont déjà consommé de la MDMA. Cette drogue a plutôt bonne réputation, dans le sens où il y’a peu de risque d’y devenir accro. Elle pour réputation de générer de l’empathie et une sensation d’amour universel. Certaines personnes décrivent même la sensation de vouloir « faire des câlins à tout le monde, de danser avec les autres et même de bien-être ». J’ai donc décidé de testé cette drogue « à succès » pour vous. Et mon expérience s’est avérée plutôt surprenante.

Tout d’abord, il faut savoir que je suis loin le genre de personne à être adepte des sorties en boites de nuits ou des soirées arrosées. J’ai donc appelé un ami de confiance, Alex, et de longue date, qui a pour habitude d’organiser des soirées chez lui ou cette fameuse substance était souvent à l’honneur. C’était la première fois que j’assistais à ce genre de soirée. Mon ami a été bienveillant et a veillé à ce que tout se passe pour le mieux pour moi. La soirée débute donc aux alentours de 21h. Alex me présente donc la star de la soirée sous forme de gélule. En réalité, le produit en question se présente sous forme de poudre cristallisé, pesé en gramme avant qu’ils les repartissent dans les gélules. Je suis interpellée par la méticulosité et la rigueur donc Alex fait preuve. Il a l’air de connaitre les doses à donner à ses amis en fonction de leur capacité d’adaptation.


Comme il s’agit visiblement d’habitués, il monte jusqu’à 18 grammes par personne. Comme il s’agit de ma première fois, il ne prend pas de risque et me donne 13 grammes. Sauf que voilà, au bout d’une heure, alors que je voyais tout le monde au pays des bisounours et détendu au tour de moi, pas le moindre effet chez moi. Il a fallu pas plus de 15 minutes pour que cela fasse effet chez les autres. Moi, ça faisait une heure et nada ! Je ne sais pas si c’est parce que je ne bois pas d’alcool ? Ou que je ne fume pas ? Mon ami pense que c’est parce que je suis résistante. Alors il décide d’augmenté ma dose de 3 grammes pour arriver à 16 grammes. Sauf que 30 minutes plus tard toujours rien ! Alex m’a expliqué qu’il fallait que je boive une boisson sucrée pour que cela agisse sur moi. Il parait que le sucre fasse réagir le produit et prolonge ses effets. Une bouteille (2 litres) et demi plus tard, pas l’ombre d’une sensation, mise à part d’aller aux toilettes toutes les 30 secondes… Je commence à voir que les autres commence à redescendre sur terre et retrouver la réalité, tant dis que je n’avais toujours pas décollé. Je redemande à Alex une « dose » supplémentaire. Bref, fin de soirée, aux alentours de minuit, 20 grammes de MDMA et deux lattes de cannabis circulés dans mon sang… sans compter le taux de sucre enrobée de celui de plusieurs chewing-gums mastiqués au cours de la soirée, qui venait titiller mon taux de diabète, je ressens enfin une drôle de sensation.



Alors que je discutais avec une invitée de la soirée, je commence à sentir mes jambes lourdes et mes bras tombaient tout seuls. Je me souviens qu’Alex me regarde dépité à l’idée de ne pas me voir « défoncée » pour la première fois de sa vie. Dans un élan de désespoir il me demande comment je me sens ? Je lui réponds avec difficulté « je crois que ça commence à venir ! ». Il vient s’assoir près de moi. A partir de là, j’ai la drôle de sensation d’avoir été plongée dans une baignoire d’eau. J’été consciente de tout ce qui se passé au tour de moi, mais impossible d’avoir la moindre emprise sur mon corps que je sentais de plus en plus lourd. J’essayais à tout prix de reprendre mes esprits. J’ai le souvenir que tout le monde m’avait entouré. Ils essayaient de me parler, mais je me rappelle plus vraiment de ce qu’ils me disaient … Je me sentais très détendu et soulager de mes douleurs physiques qui me font souffrir au quotidien. J’avais aussi une sensation de bien-être et l’envie « dingue » de dormir ! Oui de dormir ! Aucune envie de faire des câlins, des bisous ou de danser… j’avais juste cette sensation d’avoir des années de sommeil manqué à rattraper. Je me souviens de la tête de mon amie lorsque je lui annonce ça. « C’est fou ! Toi tu réagie comme personne d’autre n’aurait réagi ! ». Mon lit était la seule chose à laquelle je pensais. Au fur et à mesure, j’avais de plus en plus soif, j’avais l’impression d’avoir parlé des heures. Je n’ai pas cessé de réclamer de l’eau … en moins d’une heure, je retrouve petit à petit mes esprits et je reprends le contrôle. C’est alors que je réclame à mon ami de rentrer chez moi. Il s’exécute sans attendre et m’appelle un Uber. Lorsque j’arrive chez moi, je me sens beaucoup mieux. Mais je vais rejoindre celui qui a occupé mon esprit tout au long de la soirée … mon lit ! lorsque je me couche il est environ 3h du matin.



A 4h30, j’étais réveillée et en pleine forme. Je prends même une douche pour me débarrasser de l’odeur la fumée qui avait circulé pendant la soirée. Vers 7h du matin je vais même prendre un café sur la plage, avant de commencé une matinée chargée. Ce n’est que l’après-midi, en rentrant, que je sens la fatigue s’emparée de moi. J’ai beaucoup de mal à faire quoique soit alors je ne décolle pas du canapée de l’après-midi, ni même de la soirée. Le lendemain, je reprends une vie des plus normal.

Evidemment, avec le recul j’ai trouvais cette expérience assez drôle. Je ne sais pas si je recommencerai à l’avenir. Mais le fait d’avoir réalisé cette expérience avec des gens de confiance et amis de longue date m’a laissé assez confiante et m’a même encouragé à le faire. Je n’aurais jamais tenté cela dans un autre environnement, ou avec des gens que j’apprécie moins ou que je connais pas tant que ça. Ceci dit, si les effets que j’ai ressentis ne m’ont pas nuit, il faut savoir que prise régulièrement et à forte doses, la MDMA peut avoir des effets néfastes. Comme la sensation de solitude, d’être toujours préoccupé ou encore de dépersonnalisation ou persécution. Il ne faut donc pas oublier que si les produits illicites le sont c’est pour une raison.

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